> Dans la plaine, l'échappée n'a pas la cote. Mathieu Burgaudeau et Mattéo Vercher (TotalEnergies) ont été les seuls à ouvrir la route, samedi lors de la 8e étape du Tour de France, avant que Jonathan Milan ne s'impose au sprint à Laval. Thierry Gouvenou, directeur technique de la Grande Boucle, déplore le caractère prévisible d'un tel scénario : "On remarque depuis deux/trois ans que quasiment toutes les étapes censées se terminer par un sprint massif sont monotones."
> Cela a toujours été un peu le cas, reconnaît-il. Mais là, c'est exacerbé et ça me pose un problème." Même l'échappée publicitaire se fait parfois désirer : "Avant, cela n'arrivait pas, parce qu'il y avait des équipes invitées, maintenant quasiment toutes les équipes sont sélectionnées d'office et il y a une espèce de mainmise sur la course qui fait qu'il n'y a plus d'action et on le regrette. C'est triste de voir un peloton défiler pendant 180 kilomètres.
> Cette "mainmise" exercée par les formations des grosses cuisses pourrait finir par leur retomber dessus, d'après Gouvenou. "Ces étapes sont complètement cadenassées par les équipes de sprinteurs, il y a une coalition qui fait que les coureurs n'ont plus envie d'attaquer, parce que c'est peine perdue", appuie-t-il à notre micro ce dimanche, avant de prévenir : "Les équipes de sprinteurs sont en train de couper la branche sur laquelle elles sont assises. On ne pourra pas continuer d'avoir un tel spectacle (…) Il n'y aura plus d'étape dites 'de sprinteurs', à terme."
Dude gave us 2 years of 10 sprint stages to gift cav his win and now complains sprinters team are actually trying to win?